subst. et adj. (Jurisprudence) sont des lettres qui s'obtiennent du juge d'Eglise, et que l'on publie au prône des paroisses, pour obliger les fidèles de venir déposer ce qu'ils savent des faits qui y sont contenus, et ce sous peine d'excommunication. L'objet de ces sortes de lettres est de découvrir ceux qui sont les auteurs de crimes qui ont été commis secrètement.
L'usage des monitoires est fort ancien dans l'Eglise. En effet, nous trouvons dans le titre, de testibus cogendis, divers decrets par lesquels il est ordonné que l'on contraindra, par des censures, des témoins à déposer dans des matières criminelles. Dans le chapitre, cum contrà, Innocent III. mande à un archidiacre de Milan, qu'il emploie des censures pour obliger des témoins à rendre témoignage contre un homme qui avait falsifié des lettres apostoliques. Clément III. dans le chapitre per emit. IIe ordonne pareillement qu'on usera de censures pour avoir preuve des injures atroces qui avaient été faites à des clercs par des laïques. Honoré III. en use de même dans le dernier chapitre de ce titre, pour découvrir les auteurs d'une conjuration d'une ville contre leur prélat.
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